16 h. Le spectacle reprend avec « Cantabile ». Une vingtaine de choristes se repartissent sur la scène. En partant de la gauche, prennent place les voix sopranes, puis les alti suivies, des ténors et des basses. Devant se tient la chef de chœur. Grand moment de spectacle ! Ajun est émerveillé par ce qu’il entend… Et chaque cantique, hymne, prière ou chant traditionnel, tel que« Jamaïca Farewell », « Ahuna », « Freedom », ou encore « Shalom Aleichem » se transforme dans sa tête en de petits diamants multicolores et scintillants. Quel beau jour de fête pour le petit chantre! Bientôt c’est au tour de «Enoha » de prendre place devant le public. Il est accompagné de Serge qui joue du djembé. A la deuxième chanson, l’enfant se lève. Il ne peut s’empêcher de danser pour exprimer sa joie… le temps passe. « C’est extra » sera la dernière chanson du spectacle pour Ajun. Il est Déjà 17h et Il est grand temps de rentrer et de quitter l’église.
LM
ILS CHANTENT POUR LES PERSONNES MALADES DE LA LÈPRE [III]
Le temps passe… A l’extérieur Bandy s’impatiente et le fait savoir. Sans attendre, le petit maître sort pour le calmer. Avec sa petite voix enfantine il le gronde : « Bandy ! Voyons pourquoi aboyer aussi fort? Arrêtes veux-tu ! » Rien n’y fait, l’animal n’est pas décidé à se taire… Ajun a compris. Bandy veut certainement retourner au camp. Sans attendre, il décide de l’y raccompagner… Environ une heure plus tard… Ajun est de retour à l’église. Le spectacle marque une pause, c’est le moment de l’entracte…Le garçon se dirige vers le bar. On lui sert une boisson et des friandises. Il est ravi.
ILS CHANTENT POUR LES PERSONNES MALADES DE LA LÈPRE [II]
«LE COMBAT» Bandy dresse les oreilles et aboie. Son maître saisit la laisse en cuir. Ils se lèvent et se dirigent vers l’entrée du camp. Sur la table: un journal ouvert. On peut lire dans la petite rubrique solidarité: « Ajun Chantre et Cantabile se mobilisent pour la 70 ème Journée mondiale des malades de la lèpre… » Serait-ce le motif de leur sortie ? Plus tard. Ils traversent le bois du grand parc Saint-Jean et arrivent à la porte de la petite église moderne. Le spectacle est sur le point de démarrer. Un écran blanc est dressé sur la scène, tandis que dans le fond un certain nombre de personnes assises, parlent entre elles… Ajun qui a laissé Bandy à l’entrée de l’église, va s’assoir dans les premiers rangs. « Tout d’abord. Bonjour à tous et bienvenue dans cette église Notre-Dame. Pour cette 70 ème Journée en faveur des personnes touchées par la lèpre à travers le monde, la chorale Cantabile nous fait l’honneur de sa présence…Mais avant de laisser place au chant polyphonique et à la musique populaire laissons Assiba, jeune mère du Bénin, nous parler de son terrible combat contre la maladie…»
69éme Journée mondiale des malades de la lèpre[V]
(…) Déjà 17 h ! Les rappels font vibrer les cœurs ! Quant à Ajun, il quitte l’église, et se dépêche de rejoindre les siens, avant la tombée du jour…Arrivé à l’entrée du camp, son petit chien, Bandy, vient à sa rencontre et lui fait une grande fête, tout heureux de revoir son petit maître qui désormais n’a qu’une chose en tête: revoir ses leçons, car demain c’est lundi et il retourne à l’école… Sur le banc de l’église, le jeune garçon a laissé le programme du spectacle qu’il n’est pas prêt d’oublier… L.M.
PROGRAMME DU CONCERT*
Chant d’ouverture :
« La Ballade Nord Irlandaise », traditionnel, Renaud, Séchan (1991)
Matteo CHANCEREL :
« Le Château Ambulant», film de Miyazaki, musique Joe Hisaishi (2004) ; « La Bohême », Charles Aznavour, Jacques Planque (1965);
Joseph TAQUET :
« Elle M’oublie », Didier Barbelivien (1974) ; « Blue Tangos » Paulo Cante ; « Marie », Randy Newman (1974) ; « Cette Chanson », Léo Ferre (1967) ; « Bury Me Beneath the Willow» , Traditionnel, bluegrass;
ENOHA_TEAM, (Enoha & Medhi Ben Brahim, Jean Daniel et Serge Hiphiclés)
« I Want To Be Free » ; « Chalala Africa »;
************************************************************************************
ENOHA
« Vas plus Haut »; « People in Chains » ; « Relou » ;
LES POÈTES
(Jay Arbault, Medhi Ben Brahim, Jean Daniel, Lino Marty, Serge Hiphicles)
« Dans le Souffle du Vent »Bob Dylan; Hugues Aufray (1962) ; « Santiano », Trad. marins, Paul Durant, Jacques Plante (1961) ; « All Along the Watchtower »Bob Dylan (1967);« Jackaroe »Traditionnel, Joan Baez ( 1963)
Chant final
« Auld Lang Syne», Ballade écossaise, R Burns (XVIIIé s.), J Sevin.
*Au profit de la Fondation Raoul Follereau
EXTRAIT MUSICAL
69ème Journée mondiale des malades de la lèpre [IV]
Avant de poursuivre notre récit, nous précisons que le concert auquel Ajun assiste, est organisé à l’occasion de la 69ème Journée mondiale des malades de la lèpre au profit de la fondation Raoul Follereau qui est à l’initiative de ces journées.
Retrouvez toute l’histoire de Assiba, jeune maman du Bénin, prise en charge par le centre de traitement anti- lèpre (CTAL) du village de Ouidah – lien ci-dessous (*)
Désormais, guérie de la maladie, cette jeune femme bien que invalide, aujourd’hui, peux nourrir et élever son fils Jérémie grâce aux revenus de son travail, la culture du maïs et la vente du bois (…)
(*) https://fr.calameo.com/read/00544188456e82539703a?page=1
Revenons à l’église Notre-Dame et retrouvons Ajun…Il a quitté sa place ! Pourquoi? Est-ce sa mère qui l’appelle?… Quand il revient , il trouve deux autres chanteurs sur scène : Lino et Mehdi ; accompagnés de Daniel et Serge ; c’est le groupe “Les poètes”. En voyant Lino, Il se demande si un jour, lui aussi, sera aussi grand que lui ! L’harmonica fait alors son entrée dans l’orchestre. Son timbre très particulier, et d’une sonorité brillante, donne un air joyeux à la musique. Et, bien que la chanson “Dans le Souffle du Vent” qu’ils interprètent, traite de sujets tragiques et douloureux, comme la guerre, l’esclavage, et l’indifférence face à l’injustice, la musique nous pousse au souffle de l’espérance ! Le temps passe… (À suivre… )
69 éme Journée mondiale des malades de la lèpre [III]
(…) Ajun sort la pomme de sa poche et regagne sa place. Devant lui, le groupe « Enoha Team », composé de Renato, Mehdi, Serge et Daniel, se prépare. Quand ils sont prêts, Serge donne le départ en frappant le djembé et c’est alors que la musique démarre. Il entend une voix paisible et douce et la poésie, aux couleurs chaudes, gagne son esprit qui l’emmène dans un Safari : « Comme les rivières du Ghana qui coulent semant de sa source; Comme le lion et les lionnes qui s’endorment au milieu de la brousse… » Le rythme, très marqué, est entrainant. L’enfant voudrait bien danser, mais il n’ose pas se lever. Un quart d’heure plus tard… (À suivre)
69ème Journée mondiale des malades de la lèpre[II]
( …) Ajun regarde sa montre. Voilà presque une heure qu’il s’est assis. Seul, l’esprit libre, et captivé par le spectacle, il n’a pas vu le temps passé. Le son joyeux de la guitare de Matteo le fait rêver profondément. Puis arrive Joseph sur scène… Lorsqu’il l’entend chanter une chanson de Léo Ferre, son esprit l’emmène dans la voiture de son grand père, Jacky… C’est le moment de l’entracte. Une petite collation est servie sur le parvis de l’église. Café, thé, bière, jus de fruit et biscuits. Il se lève et va saluer ses amis musiciens, et d’autres amis venus pour l’occasion, Martine, Annie, et Christine, ainsi que Jean-Marc, Alain et Jean-Claude. Quelques minutes plus tard…(À suivre)
69 ème Journée mondiale des malades de la lèpre [I]
Ajun, un petit garçon âgé de 12 ans, vit avec sa famille dans un campement improvisé près d’un centre commercial. Un dimanche midi, ce dernier du mois de janvier il déjeune avec sa mère, sa sœur et ses frères dans la caravane. Sa mère lui dit : « Ajun, s’il te plaît, ne manges pas si vite ! – Mais maman, je dois faire vite ! Medhi, Jay, Daniel, Serge, Lino, Joseph, Matteo et Enoha, jouent cette après-midi à l’église. C’est à l’autre bout de la ville et Je ne voudrais pas arriver en retard… » Il fait vite, emporte une pomme et enfile son anorak. Irina,sa mère lui tend quelques pièces de monnaie qu’elle prend dans une boite à biscuit tirée du placard, et lui dit : «Tiens Ajun ! Prends ça pour payer ta place ! – Oh ! Merci maman ! Comme je t’aime ! » Le petit garçon ne prend pas le temps de manger la pomme qu’il met dans une poche; il prend les quelques grosses pièces qu’il met dans l’autre poche et s’empresse d’enfourcher son vélo pour filer. Arrivé à l’église, il paye sa place et va s’assoir dans les premiers rangs, prés de la scène. Il est surpris de ne pas y voir ses amis, mais heureusement, Il aperçoit des guitares posées sur leur stand ainsi que deux micros fixés sur deux pieds, un moyen et un grand, et deux pupitres de chant …Alors, tout joyeux, il sort son petit harmonica bleu et joue quelques notes de musique en attendant que ses amis viennent sur scène. Le temps passe…(À suivre)