Pour ce dernier article de la série voici une séquence vidéo de “Love Me Better” par Enoha et un plan de fabrication du pied de micro en bois, insolite, utilisé pour la sonorisation. Vous remarquerez que si les voitures dites “de tourisme” ne sont pas autorisées sur l’Ile, les tracteurs le sont…malheureusement pour cette séquence ! A bientôt.
L.M.
N.B. Le micro se fixe à la tête par un ruban élastique tandis que la longe y est encastrée. Un sandow permet d’attacher la longe au pied. Le pied demande à être stabilisé au moyen d’une masse quelconque ( ampli, grosse pierre ou sac de sable….)
Observez attentivement le diaporama. Que voyez-vous d’insolite dans le moyen de sonorisation utilisé par nos deux amis, Lino et Enoha?
REPORTAGE PHOTO
COMPTOIR CANA (Lille)
AUBERGE DE JEUNESSE (St Brieuc)
KERITY (Paimpol)
PETIT GUERZIDO (Île de Bréhat)
LE BOURG
PORT CLOS
GARE DE SAINT BRIEUC
PARIS
GARE DU NORD
Réponse : Le pied de micro. Explication: Notre pied en métal, excessivement lourd, n’a pu faire parti des bagages et impossible de chanter sans! Alors nous avons opté pour le système “D”: Quelques chutes de bois, un bout d’étagère au rebut, un tasseau assez long, quelques coups de scie pour l’ajustement, et enfin, un ruban élastique et un sandow… Le résultat est surprenant !
JOURNAL DE BORD VOYAGE 18 Juillet : Lille Rennes en covoit’. Petite pause à midi. Quelques ralentissements et arrivée Renne vers 15h. TER, bondé, jusque St Brieuc. Nuit à l’auberge de jeunesse. 19 juillet (dimanche) : Bus pour Paimpol et traversée en zodiac. Arrivée sur l’Ile de Bréhat dans la soirée. Hébergement dans la famille au petit Guerzido. MUSIQUE 20 juillet : Bricolage d’un pied de micro. 21 juillet (mardi) : Marché de Paimpol. Ampli interdit ! Repli sur Kerity, bord de mer. 22 juillet : Veillée avec la famille. 23 juillet : Port Clos, haut du débarcadère, 1ère cale. 26 juillet (dimanche) : Tentative au Bourg , puis à nouveau Port Clos.
Autres ballades, les “native American ballads”. Chansons indigènes qui retracent les événements des guerres américaines et indiennes. Ex :”Texas Rangers”(guerre indiennes), “Mustang Gray” (conflit avec le Mexique), “Springfield Mountain” (tragédie domestique). Ainsi que les “Occupational Songs” . Chants de métiers. Evoquent, la conquête de l’Ouest, le développement économique, l’émergence d’activités diverses telles que chercheur d’or ou bien mineur,”Sweet Betsy from Pike”, “My darling Clementine”, bucherons, ou “lamber jacks”, de la grande forêt nord-américaine, hommes du rail, fermiers des Grandes Plaines, soldats, cow boys, hors-la-loi tels que Jesse James et Billy the kid.
On distingue une production artisanale par des anonymes, humbles pionniers, ou gardiens de troupeaux, gens du métier, bardes locaux, et des œuvres plus élaborées, composées par des cowboys instruits tels : D.J. O’Malley du Montana auteur de “The D-2”, “Horse Wrangler” et “When the work’s All down This Fall”, Teddy Blue Abbol avec “Ogullaly Song”, chanson de piste, Howard Jack Thorp, collecteur et compositeur d’une vingtaine de chanson dont “Little Joe The Wrangler”.
A ceux-ci viennent s’ajouter des poètes lettrés amoureux de l’Ouest, où ils résident, publiés dans des gazettes et recueils. James Barton Adams, Henry Herbert Knibs, et Phil Lenoir en sont quelques uns. Voici quelques titres de chansons composées par d’autres : “Cowboy’s Christmas Ball” par Larry Chittenden, rancher-poète Texan ;”The Cowboy’s Prayer”, “A BorderAffair” et “The Glory Trail” par Charles Badger Clark ;”Out Where The West” – Arthur Chapman
Les « Popular Songs » qui sont des chansons commerciales d’une toute autre nature. Avec des sentiments stéréotypés, et un ton conventionnel, qui leur donnent une certaine platitude. Ex : « When You And I Where Young », « Maggie », « The Yellow Rose Of Texas »
J. A. Lomax est grand collecteur de chansons commerciales de cowboys
Pour Philip Barry, ce qui définit un folksong, ce n’est pas tant son origine anonyme mais plutôt l’utilisation qui en est faite après l’acte créateur initial. C’est-à-dire le processus d’appropriation, d’adaptation, et de remaniement, opéré par les membres d’un groupe. La chanson se transmet de bouche à oreille. On aboutit finalement à une multitude de variantes à la différence de la chanson cultivée, art song, qui elle ne subit pas de changement et reste figée dans le texte imprimé de sa version originale et définitive. En résumé, l’élaboration d’un folksong passe par plusieurs étapes : premièrement une composition individuelle, ensuite vient l’acceptation et l’adaptation du groupe, puis la dissémination et enfin la popularisation de la chanson. C’est ainsi que l’œuvre devient propriété d’une culture. Il est certain que seules les chansons dont les formes sont simples, vivantes, intelligibles et faciles à retenir deviennent des folksongs au sens définit ici. « The Old Chisholm Trail » est un modèle archétype de folksong. « The Cowboy’S Lament » folksong qui compte plusieurs dizaines de versions dont un exemple d’improvisation de groupe aux centaines de vers (Phénomène d’accumulation).
L.M.
Source de l’article “Les Chansons des cowboys” de Guy Dubois aux éditions de l’Harmattan, 2012
Les plus anciennes chansons d’Amérique proviennent des ancêtres chansonniers, anglais, écossais, gallois et irlandais. Riche héritage comprenant, pièces lyriques, complaintes, hymnes religieux, chants de travail, marches, danses, et surtout ballades.
Les ballades sont des chansons qui racontent une histoire. Elles sont dites traditionnelles et leur origine remonte aux XVIIIème, XVIIème siècle et au moyen âge. Elles sont l’œuvre de ménestrels et de poètes mineurs. De ton impersonnels, elles dramatisent un événement mémorable en termes conventionnels (crime, amour fatal) qui a lieu en général au sein de cercles aristocratiques. Leur mélodie est plutôt simple. Populaires et transmises oralement, elles donnent lieu à de multiples variantes. Exemple de ballade : ʺBarbara Allenʺ. Plus de 300 sont dénombrées dont une centaine dans les zones montagnardes et reculées des Appalaches.
Autres ballades, les broadsides, , (plus récentes, fleurissent en Grande Bretagne). Véritables gazettes aux succès éphémères et composées par des écrivailleurs au service des imprimeurs, celles-ci possèdent un coté journalistique. Elles sont vendues par des chanteurs de rues sur des airs connus. Marins, soldats, amoureux, tous gens du peuple, en sont les héros. Certaines colportent des histoires sensationnelles souvent imaginaires. On dénombre 200 broadsides d’origine anglo-irlandaise populaires. ʺBonnie Black Bessʺ et ʺ The girl I Left Behind ʺ ont la faveur des cow-boys.
Ces deux genres de ballades, classique et broadsides, seront adaptées à l’identité américaine. Certains contenus sont censurés par l’Église en place, et les héros locaux deviennent les personnages de l’aristocratie anglaise.
Source : “Les chansons des cowboys”, G. Dubois, éditions l’Harmattan
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a d’abord les bouferka, l’âme de la rue Avec Hamouda, le maître des lieux La chaleur de la maman, éminence grise Le feu d’artifice des enfants Le sourire derrière la porte qui s’ouvre La maison fruit du travail et de bien des sacrifices.
Dans la rue Rémy Cogghe, il y a Serge Avec une grande main pour saluer toute l’Algérie En souvenir d’une 2 CV qui traversa le Sahara.
Dans la rue Rémy Cogghe, il y a notre «camarade Pascal » Même si parfois le ton monte ne volez pas son cœur en or Et si flânant par chez vous Déprimés par l’état des véhicules blessés Soyez rassurés Ses mains de chirurgien gantées de noir cambouis Les ramènerons à la vie.
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a le voisin de Pascal qui berce son mal du pays Quand reverrai-je mon soleil, mes oliviers, et Alger la blanche Mais tombe, tombe la pluie sur les pavés du Nord Reste avec nous lui chante à l’oreille ses enfants, ses petits enfants, son ami à tête de christ Mais seul le souffle de l’illusion gonfle la voile de son espoir.
Dans la rue Rémy Cogghe, il y a la maison de maître, maintenant palais de justice Vestige d’un Roubaix fastueux Avec son jardin et le ruisseau qui batifole Entre roche et gazon, caressé par le saule pleureur Avec les anciens qui partagent la nostalgie du passé sur les bancs publiques Et les enfants qui usent leurs fonds de culotte sur le toboggan Se foutant pas mal de l’avenir.
Dans la rue Rémy Cogghe, il y a Talby Mais là le vêtement s’envole et c’est un guerrier en treillis Et tac, tac, tac Ah ! Quand j’étais para… Tu me feras mon portrait dis… Avé les médailles… Avé les médailles Entrez dans la maison en vous faufilant par le couloir Mais déchaussez-vous en savourant la douceur du tapis de haute laine La maîtresse de maison trône dans un conte de mille et une nuits Saluez-la respectueusement, puis éloignez-vous en fermant discrètement la porte Le bon génie d’Aladin ne s’échappera pas.
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a Dominique et sa petite famille dans la belle maison bourgeoise Faites sonner les grandes orgues de Saint Eustache Avec lui la musique entre chez nous.
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a la maison de la misère avec son œil borgne de carton Avec ses emménagements Avec ses déménagements Une pitoyable famille en sort et s’entasse dans la voiture Maman a trop travaillé Papa courbe les épaules Et les enfants sont trop nombreux Le véhicule bringuebalant les emporte je ne sais où.
Oh Dieu de la pauvreté Faites que derrière ce rideau sale un jeune couple s’aime tendrement Conçu ce jour, un petit prince s’éveillera à la vie
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a les soirées d’été qui balancent entre douceur et orage Avec sur le trottoir les jeunes Maghrébins Qui refont le monde dans des discussions passionnées De l’autre coté, une bande d’Européens sirotent leur pastis En bavardant de tout et de rien.
Dans la rue Rémy Cogghe Un habitant du quartier marche allégrement Je ne connais pas son nom Nous l’appellerons monsieur « joyeux » (si vous le voulez bien) Merci monsieur joyeux de votre bonne humeur.
Dans la rue Rémy Cogghe Il y a une fenêtre qui éclaire la nuit La fumée bleutée de l’inspiration s’échappe Le rythme d’un pas rompt le silence nocturne Et l’homme intrigué rêve, Par une curieuse alchimie Pour un instant, un instant seulement, la grisaille du temps s’illumine.
CHANT D’ADIEU A MA RUE Il y a ceux qui sont là, Ceux qui ont été, Ceux qui seront, Et moi qui te dis que je t’aime Et moi qui te dis que je t’aime encore, Je te dis « ADIEU ».
EPILOGUE en repassant par là, il n’y a plus de maghrébins, plus noirs, plus de blancs, Il n’y a plus que des Français multicolores.
Pour cette année 2020 bien particulière, il n’y avait pas la possibilité du concert publique. En revanche, les musiciens motivés étaient autorisés à jouer, de-ci de-là, dans les rues et sur les places publiques, ainsi que dans les bars. C’est le cas de Lino et Enoha qui n’ont pas raté cette occasion inespérée. D’abord installés, en milieu d’après-midi, sur le parvis de l’église St Maurice , ils ont trouvé un refuge au bout de la rue piétonne, des Débris-Saint-Etienne, le long de la vitrine d’un magasin de prêt-à-porter. L.M.
VILLENEUVE D’ASCQ. Bien que la lèpre ne soit plus une priorité de santé publique pour l’OMS, elle continue d’être présente dans 143 pays. Prés de 210 000 nouveaux cas dans le monde en 2018, 1 cas dépisté toutes les 2 minutes…Une cause à ne pas laisser tomber.
Une journée mondiale de la lèpre est prog ramée chaque dernier dimanche de janvier. Pour cette 67 éme édition, l’association « Ajun chantre de-c i de-là » avait organisé un concert au profit de la Fondation Raoul Follereau en l’église Notre-Dame à la Cousinerie. Cette jeune association, fondée en 2017 à l’initiative d’Olivier Fontaine, a pour objectif de réunir interprètes et public autour de la chanson et des musiques traditionnelles ou populaires. Ils étaient quatre musiciens d’origines différentes à reprendre des grands standards de la chanson dans leur langue natale en s’accompagnant à la guitare : Enoha italien avec ses compositions, Joseph Taquet français, Lino Marty français également, fervent admirateur de Bob Dylan, et José Manuel, du Pérou, avec une magnifique interprétation de l’hymne à l’Amour d’Edith Piaf. Un concert en deux parties, entrecoupé d’un goûter préparé par des guides de France, qui assuraient également la billeterie et l’ accueil. D.A. (CLP) La Voix Du Nord 3 février 2020
« Enoha » bonjour ! Merci à toi de bien vouloir te prêter à cette petite interview pour enrichir notre blog. »
« Tu es passionné, comme moi, par la musique. Comment cela a-t-il démarré pour toi…? » « J’ai d’abord commencé par chanter. Essentiellement des reprises (les “Doors”…). J’ai même fait parti d’une chorale où je chantais du ‘’Gospel’’. Ensuite j’ai découvert la MAO (musique assistée par ordinateur) et cela m’a beaucoup intéressé et donc je m’y suis initié. J’ai découvert que l’outil était vraiment performant pour composer et développer son propre son. Du coup je m’y suis mis. »
«Pourquoi as-tu voulu apprendre la guitare à un moment donné et joues-tu d’autres instruments ?» «J’ai fait le choix de la guitare parce que je me sens bien avec la sonorité de l’instrument qui se prête bien au style de son que je souhaite faire. je compose avec une guitare acoustique et une autre électrique. J’utilise aussi un petit synthétiseur.»
«Tu as une composition en ligne (‘’Youtube’’) sur l’Afrique .Comment est venue cette passion pour le ‘’Reggae’’ et l’Afrique du coup ? » « Il y a une époque ou j’ai beaucoup écouté Bob Marley. J’avais un CD de lui que j’écoutais très souvent. En fait je ne cherche pas vraiment à faire du Reggae. C’est plutôt que ce style de rythme convient a mes compositions. On pourrait qualifier ma musique de “World-Music” »
« Y a-t-il d’autres chanteurs ou groupes qui ont compté aussi pour toi ?» Oui ’’Dead Can Dance’’ par exemple et ‘’The Week-End’’. J’aime bien écouter aussi comme toi ‘’Bob Dylan’’.»
« Quels sont tes désirs musicaux actuels et à plus long terme ? » «J’aimerais sortir un enregistrement professionnel. Je travaille en ce moment sur une maquette avec laquelle je vais pouvoir démarcher et contacter des ‘’labels commerciaux’’. J’ai la chance de connaître une personne qui pourrait me mettre en rapport avec un de ces labels: “6 et 7”. »
« Comment procèdes-tu pour imaginer et réaliser une composition ? Combien de temps en moyenne cela te prend-t-il ? » « Je pars En générale d’une idée qui me vient. Et aujourd’hui avec l’expérience la composition s’élabore à partir de l’idée en une journée, voir deux heures, certaines fois. »
« Ce temps de confinement a-t-il changé ta façon de travailler et de te produire ? » « Oui en ce temps spécial de confinement je me suis fixé une compo par jour. La dernière ‘’Since Now’’ est ma neuvième ! Quand la compo est aboutie et enregistrée j’en fais une vidéo. Je me mets alors en scène dans mon appart face à une caméra sur pied. Je fais alors une sorte de play-back devant l’objectif. Ensuite je passe par un logiciel pour assembler images et bande-son. Est-ce que tu connais ma chaine sur Youtube ? »
« Oui je la connais, les premières compos que j’ai regardé, si je me souviens bien, étaient “Chalala Africa”, “Spirit of Noël” aussi et “II Y Aura” qui est spéciale puisque c’est une compo en live, n’est-ce pas ?» « oui c’est vrai, sur ce titre, je compose en direct devant la camera ! »
C’est la fin de cette interview Encore merci à toi ENOHA et à bientôt.
Au travail comme au repos le cowboy chantait en solo sans accompagnement d’une voix monocorde proche du récitatif sur un rythme lent et calme qui exprimait souvent des sentiments langoureux et nostalgiques. Il chantait autour des feux de camps, dans les “bunkhouses” ou dortoirs des ranchs ou encore dans les saloons. Sur la piste, certains emportaient un harmonica (mouthorgan) ou une guimbarde (jew’s harp) Tiré du livre: ʺ LES CHANSONS DES COW-BOYS ʺ Guy Dubois, éd. l’Harmattan
Cette chanson raconte l’aventure d’un jeune cavalier solitaire,”Little Jo”, probablement dans le sud des Etats-Unis . Little Joe décide un beau jour de quitter le giron familial trop pesant pour lui, espérant “voler de ses propres ailes”. Il se trouve qu’il est accueilli dans un ranch où, n’ayant aucune expérience auprès d’un troupeau de vaches, il apprend le métier d’écuyer; c’est-à-dire qu’on lui montre comment faire avec les chevaux du ranch : les connaître chacun par leur nom ; les regrouper et les rentrer avant la tombé du jour si possible; et par sécurité toujours être relié aux autres pendant le travail par une corde ; enfin apporter de l’aide aux tâches domestiques durant le campement. Au cour d’une expédition le groupe se fait surprendre par un vent du nord violant qui se lève soudainement. Le troupeau fait soudain une embardée et devient incontrôlable. Notre écuyer, Little Joe, montant “Old Blue Rocket”, vient aider alors les autres à contenir les bêtes de tête.. Mais le soir au camp, “Little Joe” manque à l’appel.C’ est le lendemain que l’équipe aperçoit sa dépouille et celle de son cheval “Old Blue” en contre bas au fond d’un ravin…Little Joe avait-il oublié dans l’urgence la consigne de sécurité ?