Chansons traditionnelles des U.S.A. [II]

Autres ballades, les “native American ballads”. Chansons indigènes qui retracent les événements des guerres américaines et indiennes. Ex :”Texas Rangers”(guerre indiennes), “Mustang Gray” (conflit avec le Mexique), “Springfield Mountain” (tragédie domestique).
Ainsi que les “Occupational Songs” . Chants de métiers. Evoquent, la conquête de l’Ouest, le développement économique, l’émergence d’activités diverses telles que chercheur d’or ou bien mineur,”Sweet Betsy from Pike”, “My darling Clementine”, bucherons, ou “lamber jacks”, de la grande forêt nord-américaine, hommes du rail, fermiers des Grandes Plaines, soldats, cow boys, hors-la-loi tels que Jesse James et Billy the kid.

On distingue une production artisanale par des anonymes, humbles pionniers, ou gardiens de troupeaux, gens du métier, bardes locaux, et des œuvres plus élaborées, composées par des cowboys instruits tels : D.J. O’Malley du Montana auteur de “The D-2”, “Horse Wrangler” et “When the work’s All down This Fall”, Teddy Blue Abbol avec “Ogullaly Song”, chanson de piste, Howard Jack Thorp, collecteur et compositeur d’une vingtaine de chanson dont “Little Joe The Wrangler”.

A ceux-ci viennent s’ajouter des poètes lettrés amoureux de l’Ouest, où ils résident, publiés dans des gazettes et recueils. James Barton Adams, Henry Herbert Knibs, et Phil Lenoir en sont quelques uns. Voici quelques titres de chansons composées par d’autres : “Cowboy’s Christmas Ball” par Larry Chittenden, rancher-poète Texan ;”The Cowboy’s Prayer”, “A BorderAffair” et “The Glory Trail” par Charles Badger Clark ;”Out Where The West” – Arthur Chapman

Les « Popular Songs » qui sont des chansons commerciales d’une toute autre nature. Avec des sentiments stéréotypés, et un ton conventionnel, qui leur donnent une certaine platitude. Ex : « When You And I Where Young », « Maggie », « The Yellow Rose Of Texas »

J. A. Lomax est grand collecteur de chansons commerciales de cowboys

Pour Philip Barry, ce qui définit un folksong, ce n’est pas tant son origine anonyme mais plutôt l’utilisation qui en est faite après l’acte créateur initial. C’est-à-dire le processus d’appropriation, d’adaptation, et de remaniement, opéré par les membres d’un groupe. La chanson se transmet de bouche à oreille. On aboutit finalement à une multitude de variantes à la différence de la chanson cultivée, art song, qui elle ne subit pas de changement et reste figée dans le texte imprimé de sa version originale et définitive. En résumé, l’élaboration d’un folksong passe par plusieurs étapes : premièrement une composition individuelle, ensuite vient l’acceptation et l’adaptation du groupe, puis la dissémination et enfin la popularisation de la chanson. C’est ainsi que l’œuvre devient propriété d’une culture. Il est certain que seules les chansons dont les formes sont simples, vivantes, intelligibles et faciles à retenir deviennent des folksongs au sens définit ici. « The Old Chisholm Trail » est un modèle archétype de folksong. « The Cowboy’S Lament » folksong qui compte plusieurs dizaines de versions dont un exemple d’improvisation de groupe aux centaines de vers (Phénomène d’accumulation).

L.M.

Source de l’article “Les Chansons des cowboys” de Guy Dubois aux éditions de l’Harmattan, 2012

Joseph Taquet interprète “MARY”. Concert solidaire du 26 janvier, église Notre-Dame, Villeneuve d’Ascq.

Chansons traditionnelles des U.S.A. [I]

Les plus anciennes chansons d’Amérique proviennent des ancêtres chansonniers, anglais, écossais, gallois et irlandais. Riche héritage comprenant, pièces lyriques, complaintes, hymnes religieux, chants de travail, marches, danses, et surtout ballades.

Les ballades sont des chansons qui racontent une histoire. Elles sont dites traditionnelles et leur origine remonte aux XVIIIème, XVIIème siècle et au moyen âge. Elles sont l’œuvre de ménestrels et de poètes mineurs. De ton impersonnels, elles dramatisent un événement mémorable en termes conventionnels (crime, amour fatal) qui a lieu en général au sein de cercles aristocratiques. Leur mélodie est plutôt simple. Populaires et transmises oralement, elles donnent lieu à de multiples variantes. Exemple de ballade : ʺBarbara Allenʺ. Plus de 300 sont dénombrées dont une centaine dans les zones montagnardes et reculées des Appalaches.

Autres ballades, les broadsides, , (plus récentes, fleurissent en Grande Bretagne). Véritables gazettes aux succès éphémères et composées par des écrivailleurs au service des imprimeurs, celles-ci possèdent un coté journalistique. Elles sont vendues par des chanteurs de rues sur des airs connus. Marins, soldats, amoureux, tous gens du peuple, en sont les héros. Certaines colportent des histoires sensationnelles souvent imaginaires. On dénombre 200 broadsides d’origine anglo-irlandaise populaires. ʺBonnie Black Bessʺ et ʺ The girl I Left Behind ʺ ont la faveur des cow-boys.

Ces deux genres de ballades, classique et broadsides, seront adaptées à l’identité américaine. Certains contenus sont censurés par l’Église en place, et les héros locaux deviennent les personnages de l’aristocratie anglaise.

“Bury Me”, Traditionnel ; interprète, Joseph TAQUET ( 26 janvier, église Notre-Dame Villeneuve d’Ascq)

Source : “Les chansons des cowboys”, G. Dubois, éditions l’Harmattan

ILS ONT CHANTE POUR LA FONDATION RAOUL FOLLEREAU

VILLENEUVE D’ASCQ. Bien que la lèpre ne soit plus une priorité de santé publique pour l’OMS, elle continue d’être présente dans 143 pays. Prés de 210 000 nouveaux cas dans le monde en 2018, 1 cas dépisté toutes les 2 minutes…Une cause à ne pas laisser tomber.

Une journée mondiale de la lèpre est prog ramée chaque dernier dimanche de janvier. Pour cette 67 éme édition, l’association « Ajun chantre de-c i de-là » avait organisé un concert au profit de la Fondation Raoul Follereau en l’église Notre-Dame à la Cousinerie. Cette jeune association, fondée en 2017 à l’initiative d’Olivier Fontaine, a pour objectif de réunir interprètes et public autour de la chanson et des musiques traditionnelles ou populaires. Ils étaient quatre musiciens d’origines différentes à reprendre des grands standards de la chanson dans leur langue natale en s’accompagnant à la guitare : Enoha italien avec ses compositions, Joseph Taquet français, Lino Marty français également, fervent admirateur de Bob Dylan, et José Manuel, du Pérou, avec une magnifique interprétation de l’hymne à l’Amour d’Edith Piaf.
Un concert en deux parties, entrecoupé d’un goûter préparé par des guides de France, qui assuraient également la billeterie et l’ accueil.
D.A. (CLP) La Voix Du Nord 3 février 2020

Extraits:

Enoha : “Faut Plus Approcher”
Joseph TAQUET: “Cette Chanson” de Léo FERRE
José Manuel: ” Quand On a Que l’Amour” de Jacques BREL 

RENCONTRE AVEC LE CHANTEUR ET COMPOSITEUR «ENOHA »

« Enoha » bonjour ! Merci à toi de bien vouloir te prêter à cette petite interview pour enrichir notre blog. »

« Tu es passionné, comme moi, par la musique. Comment cela a-t-il démarré pour toi…? »
« J’ai d’abord commencé par chanter. Essentiellement des reprises (les “Doors”…). J’ai même fait parti d’une chorale où je chantais du ‘’Gospel’’. Ensuite j’ai découvert la MAO (musique assistée par ordinateur) et cela m’a beaucoup intéressé et donc je m’y suis initié. J’ai découvert que l’outil était vraiment performant pour composer et développer son propre son. Du coup je m’y suis mis. »

«Pourquoi as-tu voulu apprendre la guitare à un moment donné et joues-tu d’autres instruments ?»
«J’ai fait le choix de la guitare parce que je me sens bien avec la sonorité de l’instrument qui se prête bien au style de son que je souhaite faire. je compose avec une guitare acoustique et une autre électrique. J’utilise aussi un petit synthétiseur.»

«Tu as une composition en ligne (‘’Youtube’’) sur l’Afrique .Comment est venue cette passion pour le ‘’Reggae’’ et l’Afrique du coup ? »
« Il y a une époque ou j’ai beaucoup écouté Bob Marley. J’avais un CD de lui que j’écoutais très souvent. En fait je ne cherche pas vraiment à faire du Reggae. C’est plutôt que ce style de rythme convient a mes compositions. On pourrait qualifier ma musique de “World-Music” »

« Y a-t-il d’autres chanteurs ou groupes qui ont compté aussi pour toi ?»
Oui ’’Dead Can Dance’’ par exemple et ‘’The Week-End’’. J’aime bien écouter aussi comme toi ‘’Bob Dylan’’.»

« Quels sont tes désirs musicaux actuels et à plus long terme ? »
«J’aimerais sortir un enregistrement professionnel. Je travaille en ce moment sur une maquette avec laquelle je vais pouvoir démarcher et contacter des ‘’labels commerciaux’’. J’ai la chance de connaître une personne qui pourrait me mettre en rapport avec un de ces labels: “6 et 7”. »

« Comment procèdes-tu pour imaginer et réaliser une composition ? Combien de temps en moyenne cela te prend-t-il ? »
« Je pars En générale d’une idée qui me vient. Et aujourd’hui avec l’expérience la composition s’élabore à partir de l’idée en une journée, voir deux heures, certaines fois. »

« Ce temps de confinement a-t-il changé ta façon de travailler et de te produire ? »
« Oui en ce temps spécial de confinement je me suis fixé une compo par jour. La dernière ‘’Since Now’’ est ma neuvième ! Quand la compo est aboutie et enregistrée j’en fais une vidéo. Je me mets alors en scène dans mon appart face à une caméra sur pied. Je fais alors une sorte de play-back devant l’objectif. Ensuite je passe par un logiciel pour assembler images et bande-son. Est-ce que tu connais ma chaine sur Youtube ? »

« Oui je la connais, les premières compos que j’ai regardé, si je me souviens bien, étaient “Chalala Africa”, “Spirit of Noël” aussi et “II Y Aura” qui est spéciale puisque c’est une compo en live, n’est-ce pas ?»
« oui c’est vrai, sur ce titre, je compose en direct devant la camera ! »

C’est la fin de cette interview Encore merci à toi ENOHA et à bientôt.

L.M.

“Chalala Africa”, 26 janvier 2020, église Notre Dame -quartier Cousinerie -Villeneuve d’Ascq -59, concert solidaire à l’occasion des 67éme journées mondiales contre la lèpre  (Fondation Raoul Follereau)

CONCERT SOLIDAIRE EGLISE NOTRE DAME VILLENEUVE D’ASCQ

Nous formions un petit groupe sympathique, ce dimanche 28 avril, dans la belle église du quartier de la Cousinerie. José Manuel, accompagné de Jaime, et Lino ont  pu nous faire entendre de trés belles chansons. Un grand merci à eux, ainsi qu’ à tous les participants et organisateurs de cette magnifique aprés-midi. Nous souhaitons un bon succés au projet de solidarité d’ Augustin, Louis, Pierre, Victor et Williams.  Voici deux extraits audios: “Blowin’ In The Wind*”, chanson d’ouverture, par Jose Manuel et Lino  et“Guantanamera**”, chanson de clôture, avec la collaboration de Jaime et Moktar. Aussi, vous trouverez d’autres extraits audios et d’autres photos en cliquant sur “28 AVRIL” et “28 AVRIL+”dans le menu.

*Bob Dylan, ** Jose Fernandez Diaz