Les plus anciennes chansons d’Amérique proviennent des ancêtres chansonniers, anglais, écossais, gallois et irlandais. Riche héritage comprenant, pièces lyriques, complaintes, hymnes religieux, chants de travail, marches, danses, et surtout ballades.
Les ballades sont des chansons qui racontent une histoire. Elles sont dites traditionnelles et leur origine remonte aux XVIIIème, XVIIème siècle et au moyen âge. Elles sont l’œuvre de ménestrels et de poètes mineurs. De ton impersonnels, elles dramatisent un événement mémorable en termes conventionnels (crime, amour fatal) qui a lieu en général au sein de cercles aristocratiques. Leur mélodie est plutôt simple. Populaires et transmises oralement, elles donnent lieu à de multiples variantes. Exemple de ballade : ʺBarbara Allenʺ. Plus de 300 sont dénombrées dont une centaine dans les zones montagnardes et reculées des Appalaches.
Autres ballades, les broadsides, , (plus récentes, fleurissent en Grande Bretagne). Véritables gazettes aux succès éphémères et composées par des écrivailleurs au service des imprimeurs, celles-ci possèdent un coté journalistique. Elles sont vendues par des chanteurs de rues sur des airs connus. Marins, soldats, amoureux, tous gens du peuple, en sont les héros. Certaines colportent des histoires sensationnelles souvent imaginaires. On dénombre 200 broadsides d’origine anglo-irlandaise populaires. ʺBonnie Black Bessʺ et ʺ The girl I Left Behind ʺ ont la faveur des cow-boys.
Ces deux genres de ballades, classique et broadsides, seront adaptées à l’identité américaine. Certains contenus sont censurés par l’Église en place, et les héros locaux deviennent les personnages de l’aristocratie anglaise.
Source : “Les chansons des cowboys”, G. Dubois, éditions l’Harmattan