TROISIÈME CONCERT SOLIDAIRE – Quatrième concert organisé par l’association

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Replay ci-dessous.

DANS LE SOUFFLE DU VENT
Cpl.1) Combien de lieues ton enfant doit-il faire
Avant de mériter des hommes?
Combien de bleu pour l’oiseau sur la mer
Avant qu’au sable, il ne se donne?
Combien de guerres, de canons et de larmes
Avant que nos lois ne désarment?
Pour toi, mon enfant, la réponse est dans le vent,
Pour toi, la réponse, souffle dans le vent

Cpl.2) Combien de siècles aux falaises de rochers
Avant qu’elles ne sombrent sous la mer?
Combien de siècles pour l’esclave enchaîné
Avant qu’il ne brise ses fers?
Combien de siècles, de regards détournés
Pour ne pas voir la vérité?
Pour toi, mon enfant, la réponse est dans le vent,
Pour toi, la réponse, souffle dans le vent

Cpl.3) Combien de fois lèverons-nous les yeux
Avant d’entrevoir la lumière?
Combien de fois aurons-nous prié Dieu
Sans même un regard pour nos frères?
Combien de morts, d’enfants et de soldats
Avant de cesser le combat?
Pour toi, mon enfant, la réponse est dans le vent,
Pour toi, la réponse, souffle dans le vent

Écoutes, écoutes, la réponse, dans le vent

Paroliers : Bob Dylan / Hugues Aufray

ADIEU A MA RUE

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a d’abord les bouferka, l’âme de la rue
Avec Hamouda, le maître des lieux
La chaleur de la maman, éminence grise
Le feu d’artifice des enfants
Le sourire derrière la porte qui s’ouvre
La maison fruit du travail et de bien des sacrifices.

Dans la rue Rémy Cogghe, il y a Serge
Avec une grande main pour saluer toute l’Algérie
En souvenir d’une 2 CV qui traversa le Sahara.

Dans la rue Rémy Cogghe, il y a notre «camarade Pascal »
Même si parfois le ton monte ne volez pas son cœur en or
Et si flânant par chez vous
Déprimés par l’état des véhicules blessés
Soyez rassurés
Ses mains de chirurgien gantées de noir cambouis
Les ramènerons à la vie.

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a le voisin de Pascal qui berce son mal du pays
Quand reverrai-je mon soleil, mes oliviers, et Alger la blanche
Mais tombe, tombe la pluie sur les pavés du Nord
Reste avec nous lui chante à l’oreille ses enfants, ses petits enfants, son ami à tête de christ
Mais seul le souffle de l’illusion gonfle la voile de son espoir.

Dans la rue Rémy Cogghe, il y a la maison de maître, maintenant palais de justice
Vestige d’un Roubaix fastueux
Avec son jardin et le ruisseau qui batifole
Entre roche et gazon, caressé par le saule pleureur
Avec les anciens qui partagent la nostalgie du passé sur les bancs publiques
Et les enfants qui usent leurs fonds de culotte sur le toboggan
Se foutant pas mal de l’avenir.

Dans la rue Rémy Cogghe, il y a Talby
Mais là le vêtement s’envole et c’est un guerrier en treillis
Et  tac, tac, tac
Ah ! Quand j’étais para… Tu me feras mon portrait dis…
Avé les médailles… Avé les médailles
Entrez dans la maison en vous faufilant par le couloir
Mais déchaussez-vous en savourant la douceur du tapis de haute laine
La maîtresse de maison trône dans un conte de mille et une nuits
Saluez-la respectueusement, puis éloignez-vous en fermant discrètement la porte
Le bon génie d’Aladin ne s’échappera pas.

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a Dominique et sa petite famille dans la belle maison bourgeoise
Faites sonner les grandes orgues de Saint Eustache
Avec lui la musique entre chez nous.

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a la maison de la misère avec son œil borgne de carton
Avec ses emménagements     Avec  ses déménagements
Une pitoyable famille en sort et s’entasse dans la voiture
Maman a trop travaillé Papa courbe les épaules
Et les enfants sont trop nombreux
Le véhicule bringuebalant les emporte je ne sais où.

Oh Dieu de la pauvreté
Faites que derrière ce rideau sale un jeune couple s’aime tendrement
Conçu ce jour, un petit prince s’éveillera à la vie

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a les soirées d’été qui balancent entre douceur et orage
Avec sur le trottoir les jeunes Maghrébins
Qui refont le monde dans des discussions passionnées
De l’autre coté, une bande d’Européens sirotent leur pastis
En bavardant de tout et de rien.

Dans la rue Rémy Cogghe
Un habitant du quartier marche allégrement
Je ne connais pas son nom
Nous l’appellerons monsieur « joyeux »    (si vous le voulez bien)
Merci monsieur joyeux de votre bonne humeur.

Dans la rue Rémy Cogghe
Il y a une fenêtre qui éclaire la nuit
La fumée bleutée de l’inspiration s’échappe
Le rythme d’un pas rompt le silence nocturne
Et l’homme intrigué rêve,
Par une curieuse alchimie
Pour un instant, un instant seulement, la grisaille du temps s’illumine.

CHANT D’ADIEU A MA RUE
               Il y a ceux qui sont là,
                       Ceux qui ont été,
                       Ceux qui seront,
Et moi qui te dis que je t’aime    Et moi qui te dis que je t’aime encore,
                Je te dis « ADIEU ».

EPILOGUE en repassant par là, il n’y a plus de maghrébins, plus noirs, plus de blancs,
                           Il n’y a plus que des Français multicolores.

Denis Glorieux

“Little Joe The Wrangler”

Cpl1) It was little Joe the wrangler, he’ll wrangle never more. His days with the cavvy they are done. ’Twas a year ago last summer he joined the outfit here, just from a little Texas stray and just alone. Well it’s long late in the evening when he rode up to the herd on o little brown pony he called Chaw. With his broken shoes and overalls, a tougher lookin’ kid, well I never in my life had seen before.

Cpl2) His saddle was a southern kack built many years ago, and an O. K. spur from one foot idly hung; while a hot roll in the cotton sack was loosely tied behind and a canteen from the saddle horn was slung. He said he had to leave his home, his ma had married twice and his old man beat him ev’ry day or two. So he saddled up old Chaw one night and lit a chuck this way, thought he’d try and paddle now his own canoe.

Cpl3) Said he try and do the best he could if we’d only give him work but didn’t know straight up about a cow. But the boss, he cuts him out amount and kinder put him on ’cause he sorta like that little stray somehow. Thought him how to herd the horses and to know them all by name and to get them in by daylight if he could, and to follow the chuck wagon and to always hitch the team and to help the cocineros rustle wood.

Cpl4) ’Tween  the streaks of lithnin’ we could see that horse out ahead, it was little Joe the wrangler in the lead. He was ridin’ old blue Rocket with his slicker ’bove his head, atryin’ to checkthem  lead cows in their speed, well, we got them kind amillin’ and sorta  quieted down, and the extra guard back to the camp did go. But one of them was missin’, and we all saw at a glance ’twas our little lost herder wrangler wrangler Joe.

Cpl5) Next mornin’ just at sunup we could see where Rocket fell down in a washout fort feet below beneath his horse mash to a pulpe his spurs had ring the bell for our little lost herder wrangler Joe.

“The Little Old Sod Shanty On The Claim”

Cpl1)  I’m looking rather seedy now while holding down my claim, and my vittles are not always served the best. And the mice play shyly round me as I nestle down to rest, In my little old sod shanty in the West.

Ref)   Oh, the hinges are of leather and the windows have no glass; the boards they let the howling blizzard in. You can see the hungry coyote as he slinks up in the grass, round my little old sod shanty in my claim.

Cpl2)  I rather like the novelty of living in this way, though my bill of fare is always rather tame. But I’m happy has a clam in the land of Uncle Sam, in my little old sod shanty on my claim

Cpl3)  Oh, when I left my Eastern home a bachelor so gay, to try and wind my way to wealth and fame, I little thought I’d come down to burning twisted hay, in the little old sod shanty on my claim.

Cpl4)  My clothes are plastered o’er with dough, I’m looking like a fright and ev’rything is scattered ‘roud the room. But I wouldn’t give the freedom that I have out in the West for the table of the Eastern man’s old home.

Cpl5) Still I wish that some kind hearted girl would pity on me take and relieve me from the mess that I am in.The angel how I’d bless her if this her home she’d make, in the little old sod shanty on my claim.

Cpl6)  And if kindly fate should bless us with, now and then, an heir to cheer our hearts with honest pride and fame. Oh, then we’d be contented for the toil that we had spent, in the little old sod shanty on our claim.